dimanche 6 septembre 2015

Anish Kapoor à Versailles (suite)

C'est la rentrée des classes.
Quelques jeunes illuminés s'en sont pris, ce matin encore, au désormais fameux Dirty Corner d'Anish Kapoor.



Photo : T. Lefebvre


Résultat : des lignes d'une écriture appliquée, tantôt en majuscules, tantôt en minuscules, qui rappellent un je ne sais quoi des années 1930. On y évoque tour à tour le Talmud, la Kabbale, une citation erronée de Pierre-Joseph Briot ("Du sang, toujours du sang !"), le "juif déviant" (peut-être le Messie ?), la "Sainte Russie", la "Chine éternelle" (sans doute en raison du récent krach boursier ?), le comte de Saint-Germain, le Sacré-Coeur, et j'en passe. Sans oublier le Christ Roy et l'Apocalipse (on écrivait comme ça au XVIIe siècle).

Que penser de tout ce bazar ?
Tout d'abord, que les gens qui ont écrit cela ont été très mal éduqués. Je ne sais pas où et par qui, même si j'ai quelques soupçons.
Ensuite, que la haine des autres est toujours mauvaise conseillère en ce bas monde.

À moins qu'il ne s'agisse que d'un ensemble de contraintes oulipiennes qui déboucheront, un jour peut-être, sur un roman de H. ou un pamphlet d'O. ou Z.

En tout cas, le travail d'Anish Kapoor est visiblement inspirant !



Sectional Body preparing for Monadic Singularity (A. Kapoor).
Photo : T. Lefebvre.


Post-scriptum (juin 2016) : À lire sur Cairn : 
Thierry Lefebvre, "Pour Kapoor. Exposition “Anish Kapoor Versailles” (9 juin-1er novembre 2015)", Sociétés & Représentations, n° 41, printemps 2016, p. 205-213.

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