samedi 3 décembre 2016

Marianne de Fleury

J'apprends incidemment le décès, le 27 novembre 2016, de Marianne de Fleury, personnalité charismatique de la Cinémathèque française.
Je rencontrais pour la première fois cette femme étonnante il y a un peu moins d'une trentaine d'années, au gré de mes activités au sein du musée du cinéma Henri Langlois, ce "palais de mémoire" irremplacé qu'il m'arrive encore d'arpenter en songe aujourd'hui.

Elle s'attelait alors à un projet ambitieux, un bel ouvrage en trois tomes finalement édité en 1991 par la Cinémathèque française sous le titre Musée du cinéma Henri Langlois. À sa demande et à celle de Catherine Ficat, responsable à l'époque de la photothèque de la Cinémathèque française, j'effectuais de nombreuses recherches documentaires qui me valurent d'apparaître dans les crédits du livre, deux ans après mon implication effective dans le projet.

On peut le dire aujourd'hui, cet ouvrage devait beaucoup à Marianne de Fleury, qui en fut la maîtresse d'œuvre. Il est dommage que la jaquette de couverture ne lui ait pas rendu cette justice. Je sais qu'elle en fut blessée.


Par la suite, je la rencontrais de temps en temps, mais toujours avec le même plaisir teinté de gratitude et d'amusement. C'est par elle que j'appris la mort du regretté Bertrand Giujuzza, un de ses grands amis.

On peut la réentendre dans une émission de Michel Ciment datée de 2001, qui - coïncidence - vient d'être rediffusée dans les Nuits de France Culture: "De French Cancan à Autant en emporte le vent : Les plus belles robes du cinéma". On y reconnaîtra sa voix rieuse, reconnaissable entre toutes.

À vous revoir en souvenir, chère Marianne de Fleury !